RyanAir perd 3,10% à 16,54 euros après l'annonce de l'annulation de près de 2 000 vols jusqu'à fin octobre. Ces annulations ont pour but "de restaurer la ponctualité au niveau de notre objectif annuel de 90 %" a déclaré la société dans un communiqué. Lors des deux dernières semaines, la compagnie a vu son niveau de ponctualité chuter à moins de 80% des vols en raison "de délais générés par l'intensité du trafic, de grèves, de conditions météorologiques défavorables et de l'obligation de respecter les obligations de congés des pilotes et des équipages".

L'annulation de vols est donc la solution trouvée par la compagnie pour retrouver sa ponctualité et s'éviter de payer des taxes d'aéroport supplémentaires à chaque fois qu'un appareil reste maintenu plus longtemps que prévu au sol.

D'apparence bénéfique cette action cache en réalité une situation plus compliquée. Pour répondre à la demande d'un secteur en pleine croissance, les compagnies ne cessent d'ouvrir de nouvelles routes entrainant une tension sur le marché du travail des pilotes.

Hors, sur ce marché RyanAir n'offre pas les meilleures garanties et "les pilotes qui ont le choix préfèrent se faire embaucher dans des compagnies offrant une meilleure rémunération, de meilleures conditions de repos et une plus grande stabilité du planning" selon Christophe Tharot, le président du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) entrainant donc une pénurie de pilotes au sein de la compagnie.

Malgré ces contrariétés, la compagnie ne devrait pas trop souffrir de cette situation. En effet, tant que RyanAir proposera les tarifs les moins chers, les clients ne devraient pas se détourner de la compagnie d'autant que ses concurrents connaissent le même genre de problèmes.