A 5h20 GMT, le contrat octobre sur le brut léger américain gagnait 43 cents, soit 0,37%, à 116,71 dollars le baril et le Brent prenait 47 cents (0,41%) à 115,10 dollars.

Rétrogradé du rang d'ouragan à celui de tempête tropicale, Gustav pourrait toutefois regagner de la vigueur et devenir la première menace sérieuse pour la bonne marche des infrastructures pétrolières américaines depuis 2005.

Selon les projections météorologiques, il pourrait prendre la direction de la Louisiane et du Texas, où se situe 15% de la production américaine de gaz et de pétrole.

"Je crains que Gustav ait un impact similaire à celui de Katrina et Rita, même si je ne le souhaite évidemment pas", commente Tetsu Emori, gestionnaire de fonds chez Astmax à Tokyo.

Il y a trois ans, Katrina et Rita s'étaient abattus sur la région, inondant la Nouvelle-Orléans et causant la mort de milliers de personnes ainsi que d'importants dégâts.

Royal Dutch Shell, le premier producteur de pétrole et de gaz naturel de la zone, a annoncé qu'il allait entamer l'évacuation des employés dont la présence n'est pas indispensable sur ses sites.

Par ailleurs, la persistance des tensions entre la Russie et l'Ouest au sujet de la situation dans le Caucase et de l'installation d'une partie du bouclier antimissile américain en Pologne entretient la tendance haussière actuelle.

C'est dans ce contexte tendu que le marché prendra connaissance à 14h35 GMT des chiffres hebdomadaires des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis .

Nicolas Delame, Osamu Tsukimori