par Joseph A.Giannone

A l'échelle mondiale, les actifs sous gestion ont augmenté pour atteindre à 111.500 milliards de dollars (92.000 milliards d'euros), estime le Boston Consulting Group dans son rapport annuel sur la gestion de richesse.

Mais si les actifs des clients sont quasiment revenus à leurs niveaux de 2007, les gestionnaires n'ont pas regagné la confiance de leurs clients.

L'Amérique du Nord est en tête de la progression, avec une hausse des actifs évaluée à 4.600 milliards de dollars pour un total de 35.100 milliards.

La région Asie-Océanie a vu ce volume grimper de 22%, soit 3.100 milliards de dollars, à près de 17.100 milliards de dollars.

L'Europe reste la zone la plus riche, avec un poids de 37.000 milliards de dollars d'actifs.

Boston Consulting note qu'en analysant la richesse par région, seuls les Etats-Unis et le Japon n'ont pas retrouvé leurs niveaux de 2007. L'effondrement des marchés d'actions suivi par une forte récession s'est traduit par une baisse de 10% de la richesse mondiale.

Sur les perspectives, BCG prédit que la richesse mondiale augmentera à un taux annuel moyen de 6% jusqu'à 2014, plus vite que lors des cinq ans à l'année dernière.

Une grande partie de cette croissance sera imputable à la région Asie-Océanie où, hors Japon, les actifs en mesures d'être investis augmenteront à un rythme deux fois supérieur au taux annuel mondial.

"Il ne fait aucun doute que la richesse continuera de croître plus vite sur les marchés émergents, soutenus par une forte croissance de l'économie", estime Tjun Tang, l'un des auteurs du rapport.

Mais les gestionnaires d'actifs devraient à l'avenir moins profiter de la hausse de la richesse.

De nombreuses banques privées devraient ajuster leurs stratégies et leurs modèles voire abandonner certains marchés.

En moyenne, les actifs qu'ils gèrent ont progressé de 14% l'année dernière, mais leur chiffre d'affaires a diminué de 7,3% et leur marge s'est rétrécie de 12 points de base à 0,83% tandis que leurs dépenses augmentaient à hauteur de 74% de leur chiffre d'affaires.

Nicolas Delame pour le service français, édité par Danielle Rouquié