La position en capital des banques indiennes reste solide, soutenue par des bénéfices élevés, et la qualité de leurs actifs devrait continuer à s'améliorer jusqu'en mars de l'année prochaine, selon un rapport publié par la banque centrale jeudi.

Les créances douteuses des banques, ou le ratio d'actifs non performants bruts, ont diminué pour atteindre le niveau le plus bas sur plusieurs années de 2,8 % en mars 2024, contre 3,2 % en septembre de l'année dernière, selon le rapport sur la stabilité financière.

Le ratio pourrait baisser à 2,5 % d'ici mars 2025 dans le cadre du scénario de base, selon le rapport.

Parallèlement, les créances douteuses brutes des prêteurs non bancaires ont également continué à diminuer, passant de 4,6 % en septembre 2023 à 4 % en mars.

Le rapport sur la stabilité financière, publié deux fois par an par la Reserve Bank of India, comprend des contributions de tous les régulateurs du secteur financier.

Selon le rapport, les banques indiennes sont bien capitalisées et seront en mesure de respecter l'exigence minimale de 9 % en matière de fonds propres, même dans le cadre d'un scénario de crise grave, dans lequel le ratio de créances douteuses brutes pourrait atteindre 3,4 %.

"Les résultats des tests de résistance montrent que les niveaux de capital des banques et des sociétés financières non bancaires (NBFC) resteront supérieurs au minimum réglementaire même dans des scénarios de crise graves", a déclaré le gouverneur de la Reserve Bank of India, Shaktikanta Das.

La priorité absolue doit être accordée à la gouvernance, a réitéré M. Das, soulignant qu'une gouvernance solide est au cœur de la résilience des parties prenantes du système financier.

La mobilisation des dépôts par les banques s'accélère, et les prêts ont continué à augmenter grâce à des conditions de demande et des perspectives solides, selon le rapport.

Le rapport prévient également qu'une augmentation rapide des volumes d'échanges de produits dérivés en Inde pourrait poser plusieurs problèmes. (Reportage de Siddhi Nayak et Swati Bhat ; Rédaction de Mrigank Dhaniwala)