La visite intervient après des avertissements et des condamnations féroces et répétés sur le voyage potentiel de la part de Pékin, qui considère l'île autonome comme une province chinoise dissidente.

Dans une déclaration de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, tweetée peu après son atterrissage, elle écrit : "La solidarité de l'Amérique avec les 23 millions d'habitants de Taïwan est plus importante aujourd'hui que jamais, alors que le monde est confronté à un choix entre autocratie et démocratie."

La visite de l'orateur a poussé les relations entre Washington et Pékin à un nouveau bas niveau.

La Chine considère les visites de responsables américains à Taïwan comme un signal encourageant pour le camp pro-indépendance de l'île.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré mardi que les politiciens américains qui "jouent avec le feu" sur la question de Taïwan "n'arriveront à rien de bon".

La visite de Pelosi s'inscrit dans le cadre d'une tournée en Asie, avec des arrêts à Singapour et en Malaisie.

Washington a affirmé que Pelosi a tout à fait le droit de visiter Taïwan, et a décrié ce qu'elle a décrit comme des manœuvres de sabre chinoises et a mis en garde Pékin contre le risque d'une escalade inutile.

Mais des avions de guerre chinois ont survolé la ligne de séparation du détroit de Taiwan mardi, peu avant l'arrivée de Pelosi à Taipei.

Pendant ce temps, quatre navires de guerre américains, dont un porte-avions, étaient positionnés dans les eaux à l'est de Taïwan pour ce que la marine américaine appelle des déploiements de routine.

Washington n'a pas de relations diplomatiques officielles avec Taïwan mais est tenu par la loi américaine de fournir à l'île les moyens de se défendre.

Une source a déclaré à Reuters que la plupart des réunions prévues par Pelosi, notamment avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, étaient programmées pour mercredi.