PARIS, 1er avril (Reuters) - L'Ile-de-France a connu lundi un nouvel épisode de pollution atmosphérique aux particules fines, émises notamment par les moteurs diesel, mais le niveau d'alerte a été abaissé à celui d'information, une situation qui devrait durer mardi.

Le niveau d'alerte, à partir de 80 microgrammes contre 50 microgrammes pour le seuil d'information, avait été déclenché dimanche par l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif.

La préfecture de police de Paris recommande d'éviter les activités physiques intenses et de limiter l'usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules. Des limitations de vitesse ont également été prononcées.

"On a aujourd'hui un problème de qualité de l'air, notamment du fait des vieux véhicules diesel qui émettent beaucoup de particules, et c'est un problème qu'on doit regarder en face", avait réagi dimanche sur BFM-TV la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé les particules fines présentes dans l'air comme cancérogènes en juin.

En France, 42.000 morts prématurées sont dues aux émissions de particules fines chaque année, selon des chiffres de l'OMS, cités par la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, pour qui le rééquilibrage des taxes entre l'essence et le diesel est "une question de santé publique". (Gérard Bon)