Zurich (awp) - Le processus de numérisation observé dans les entreprises suisses ne s'est pas traduit par des suppressions d'emploi de grande envergure. Entre 2013 et 2015, les effectifs locaux n'ont quasiment pas été affectés par le phénomène, selon une étude menée par le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) publiée mercredi.

Le sondage réalisé pendant l'automne 2016 auprès de quelque 4000 entreprises a au contraire révélé que la numérisation a eu un effet positif sur la compétitivité des entreprises. Ainsi, plus d'une sur trois a eu recours à de nouvelles technologies pour améliorer l'efficience dans la production. Mais d'autres solutions numériques, par exemple dans les médias sociaux ou les achats électroniques, ont également été mises à contribution.

Sur le front de l'emploi, plus de trois sondés sur quatre (76%) ont rapporté des chiffres stables. Alors que 12% des entreprises ont signalé une baisse, presque autant (11%) ont renforcé leurs effectifs. En revanche, les exigences par rapport aux collaborateurs ont fortement évolué. Les entreprises recrutent pour leurs nouveaux postes essentiellement des diplômés de hautes écoles et des personnes au bénéfice d'une formation professionnelle. L'embauche de diplômés universitaires affiche également une légère augmentation, selon le KOF.

Parallèlement, on voit se dessiner une dynamique négative pour les travailleurs semi- ou non-qualifiés, qui connaissent des difficultés en particulier dans les grandes entreprises, précisent les auteurs de l'étude.

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