Cette loi est une proposition phare de la Ligue du vice-premier ministre Matteo Salvini, qui a vu sa popularité chuter et qui souhaite la regagner dans les régions traditionnelles du nord du pays.

Le projet de loi, qui devra également être approuvé par la chambre basse, a été adopté par 110 voix contre 64. Il permet aux régions de revendiquer des pouvoirs plus étendus en matière de services publics clés, tels que la santé et l'éducation, et d'avoir davantage leur mot à dire sur la manière dont les impôts sont dépensés.

"Il s'agit d'une étape importante vers un pays plus moderne et plus efficace", a déclaré M. Salvini, saluant l'approbation du Sénat.

La réforme est vivement critiquée par les partis d'opposition, qui affirment qu'elle risque de creuser davantage l'écart de richesse entre le nord et le sud, un problème qui touche l'Italie depuis l'unification du pays en 1861.

La Calabre italienne est l'une des régions les plus pauvres de l'Union européenne, avec un produit intérieur brut par habitant représentant seulement 56 % de la moyenne de l'UE, selon les données de 2021 de l'agence européenne de statistiques Eurostat.

En revanche, le PIB par habitant de la province alpine septentrionale de Bolzano représente 151 % de la moyenne de l'UE.

La Lombardie et la Vénétie, deux régions de droite, ainsi que l'Émilie-Romagne, une région de gauche, font partie des régions du nord qui devraient utiliser la nouvelle loi, une fois qu'elle aura été approuvée, pour obtenir plus d'autonomie par rapport à Rome.

En vertu de cette loi, dès qu'une région demande plus d'autonomie, une négociation s'engage avec le gouvernement central sur l'étendue des pouvoirs qui pourraient être dévolus.

La coalition de droite du Premier ministre Giorgia Meloni fait passer le projet de loi sur l'autonomie régionale dans le cadre d'une refonte plus large de l'État italien, y compris des projets de réforme constitutionnelle pour un chef de gouvernement directement élu.