Un porte-parole de l'Autorité de l'aviation civile sud-africaine (SACAA) a déclaré que celle-ci avait prolongé indéfiniment la suspension préventive de 24 heures du certificat d'opérateur de Comair.
La suspension devait prendre fin dimanche, mais Comair n'a pas répondu de manière adéquate à tous les problèmes de sécurité nécessaires, a déclaré la SACAA.
"Ce matin, nous leur avons communiqué (à Comair) que leur certificat d'opérateur aérien est maintenant suspendu indéfiniment jusqu'à ce qu'ils clôturent toutes les constatations", a déclaré à Reuters Phindiwe Gwebu, porte-parole de la SACAA, clouant effectivement au sol la flotte de Boeing de la compagnie.
Comair a déclaré qu'elle n'était pas en mesure de confirmer quand elle recommencerait à voler, après avoir travaillé toute la nuit pour fournir des documents à la SACAA suite à un examen de certaines politiques, systèmes et procédures.
"C'est un coup dur pour nos clients, nos employés et le public volant, car cela retire effectivement 40% de la capacité du marché", a déclaré Glenn Orsmond, directeur général de Comair, dans un communiqué.
Si la suspension devait se prolonger, les conséquences seraient considérables pour le secteur de l'aviation et le pays, a-t-il ajouté.
VOLS AFFRÉTÉS
Airports Company SA (ACSA), qui gère les plus grands aéroports du pays, a déclaré que certains des passagers bloqués ont été placés sur des vols affrétés organisés par BA et Comair, spécifiquement pour les navetteurs sur la route populaire de Johannesburg et du Cap.
"La priorité est également donnée aux passagers qui ont des vols internationaux de correspondance", a déclaré Terence Delomoney, directeur exécutif des opérations du groupe ACSA.
En publiant l'avis de précaution samedi, le régulateur a déclaré qu'au cours du mois dernier, Comair avait connu des problèmes de sécurité allant de "pannes de moteur, de mauvais fonctionnement du moteur et de mauvais fonctionnement du train d'atterrissage", entre autres.
Dans le cadre de ses enquêtes, la SACAA a déclaré avoir découvert trois constatations dites de "niveau 1" "qui posent un risque immédiat" et doivent être traitées immédiatement.
M. Gwebu n'a pas précisé quels problèmes de sécurité en suspens Comair, qui assure des liaisons locales et régionales au départ de l'Afrique du Sud sous la livrée de British Airways (BA) dans le cadre d'un accord de licence, devait régler avant de reprendre l'avion. Outre les avions de BA, Comair exploite également la marque Kulula.
Un avis sur le site Web de Kulula a montré que Comair avait pour objectif de reprendre son programme à 12 heures (1000 GMT) dimanche, sous réserve de l'approbation de la SACAA.
"Nous ferons tout notre possible pour accueillir les clients affectés par la suspension sur d'autres vols, en donnant la priorité aux clients vulnérables et à ceux qui avaient le plus besoin de voyager de toute urgence", a déclaré Comair, ajoutant que les clients seraient également tenus informés par SMS.
