LONDRES (Reuters) - La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait ralentir en 2023 tout en restant à un niveau solide avec le rebond attendu de la demande chinoise, a annoncé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La Chine devrait enregistrer cette année une baisse de la demande de 400.000 barils par jour (bpj) à 15,4 millions avant une augmentation de près d'un million de bpj en 2023, a ajouté l'AIE.

La production pétrolière de la Russie diminuera de 1,4 million de bpj l'année prochaine, prévoit l'AIE, alors qu'est entré en vigueur le 5 décembre le plafonnement par le G7 du prix du pétrole russe.

"Si la baisse des prix du pétrole est un soulagement bienvenu pour les consommateurs confrontés à une inflation galopante, l'impact total des embargos sur l'approvisionnement en brut et en produits russes reste à voir", a déclaré l'organisation dans son rapport publié mercredi.

Les défis économiques et les inquiétudes liées à la demande en Chine ont affecté les prix pétroliers cette année, mais le demande s'est avérée étonnement solide dans certaines régions, a souligné l'AIE en citant notamment l'Inde et le Moyen-Orient.

L'agence a relevé ses prévisions de demande de 140.000 bpj en 2022 à 2,3 millions de bpj et de 100.000 bpj en 2023 à 1,7 million de bpj, pour un total de 101,6 millions de bpj.

"Bien que les niveaux de restrictions (sanitaires en Chine) restent élevés, le décor est désormais planté pour une réouverture progressive en 2023", a ajouté l'AIE dans son rapport mensuel.

(Noah Browning, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Noah Browning