Le gouvernement tablait jusqu'à présent sur une hausse de 1,4% du produit intérieur brut, le ministre du Budget, François Baroin, évoquant un niveau "probablement un peu au-dessus", dans un entretien publié jeudi dans Les Echos.

"Nous devrions avoir une croissance d'au moins 1,5% sur l'année 2010 et pour 2011 notre prévision est de 2%", a dit François Fillon lors d'un déplacement à Sochaux (Doubs).

Les autorités françaises ont abaissé de 2,5% à 2,0% leur prévision de croissance pour 2011 au cours du mois d'août, un chiffre qui reste optimiste selon certains économistes.

Interrogé par La Provence sur le budget 2011, marqué par des mesures d'austérité, François Fillon répond : "La politique de rigueur avec augmentation d'impôts et gel des salaires qui fut menée en 1983 n'est pas la nôtre. Mais je n'hésite pas à parler de rigueur budgétaire et de discipline."

Le gouvernement évite le plus possible d'utiliser le terme "rigueur", qui annonce à ses yeux des hausses d'impôts.

"Nous n'augmenterons pas le niveau des taux de TVA. Nous ne procéderons pas non plus à une hausse des impôts", ajoute François Fillon dans cet entretien à paraître samedi.

Gilbert Reilhac, avec Jean-Baptiste Vey à Paris