Selon les chiffres du département du Commerce publiés lundi, les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,2% après avoir progressé de 0,7% (0,5% en première estimation) en novembre.

Il s'agit de la troisième hausse mensuelle d'affilée des dépenses de consommation outre-Atlantique, même si les économistes interrogés par Reuters attendaient légèrement mieux en tablant en moyenne sur une hausse de 0,3%.

Cette annonce a notamment permis à Wall Street d'ouvrir en hausse.

Pour l'ensemble de 2009, les dépenses de consommation ont reculé de 0,4%, soit leur plus forte baisse depuis 1938, après avoir augmenté de 3,1% en 2008.

Le maintien des dépenses de consommation est un élément clé pour la viabilité de la reprise américaine, mais un taux de chômage de 10% n'est pas fait pour rassurer les ménages et les inciter à dépenser.

Vendredi, le département du Commerce a annoncé que l'économie américaine avait progressé plus fortement que prévu au quatrième trimestre, de 5,7% en rythme annualisé et a indiqué que la consommation des ménages avait progressé de 2%, après avoir augmenté de 2,8% sur la période juillet-septembre.

500 MILLIARDS DE DOLLARS ÉPARGNÉS EN 2009

Ajustée de l'inflation, la consommation de décembre affiche une hausse de 0,1%, contre un gain de 0,2% le mois précédent.

Le revenu des ménages a augmenté de 0,4% en décembre, contre 0,5% en novembre et +0,3% attendus. Pour l'ensemble de 2009, le revenu des ménages a reculé de 1,4%, soit sa baisse la plus forte depuis 1938, mais ils ont progressé sur les six derniers mois de l'année.

Le revenu disponible réel a augmenté comme en novembre de 0,3% le mois dernier.

Le taux d'épargne a atteint 4,8% en décembre, contre 4,5% le mois précédent. En 2009, ce taux est ressorti à 4,6%. Il s'agit de son plus haut niveau depuis 1998, alors qu'il n'était que de 2,7% en 2008.

En 2009, le niveau d'épargne des ménages américains a atteint 502,7 milliards de dollars, un record.

Le département du Commerce a également annoncé lundi que l'indice des prix sur les dépenses de consommation des ménages, hors alimentation et énergie, avait augmenté de 1,5% en décembre par rapport à l'année précédente. Cette mesure clé suivie par la Réserve fédérale américaine avait progressé de 1,4% en novembre.

"Cela suggère que la Fed peut encore maintenir ses taux à un bas niveau. Si l'inflation reste basse, le seul risque pour la politique de la Fed serait un relèvement des taux à l'étranger", note Gary Thayer de Wells Fargo Advisors.

La semaine dernière, la Réserve fédérale a renouvelé sa promesse de maintenir ses taux proches de zéro pendant un certain temps pour soutenir la reprise économique, fragilisée par un chômage élevé.

Lucia Mutikani avec Ellen Freilich à New York, version française Alexandre Boksenbaum-Granier