PORTO ALEGRE, Brésil, 24 janvier (Reuters) - Une cour d'appel a confirmé mercredi la condamnation de l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour des faits de corruption, portant un rude coup à son projet de se présenter à l'élection présidentielle prévue cette année.

Les trois magistrats se sont prononcés en faveur de la confirmation de la condamnation de l'ancien chef d'Etat. Ils se sont également dits favorables à l'allongement de la peine de prison dont il a déjà écopé.

Âgé de 72 ans, Lula risque d'être déclaré inéligible, même si la décision définitive reviendra sur ce point à une juridiction électorale qui ne pourra se prononcer que s'il se présente formellement à la présidentielle.

Lula peut encore contester la décision de mercredi devant une juridiction supérieure, ce qui pourrait lui permettre de repousser l'échéance et déposer sa candidature avant la date butoir du 15 août.

Malgré sa condamnation et quatre autres inculpations pour corruption, l'ancien chef de l'Etat, icône de la gauche brésilienne, reste la personnalité politique préférée des Brésiliens.

Lula, s'il peut être candidat, est le favori du prochain scrutin présidentiel, avec 36% d'intentions de vote, deux fois plus que son principal rival, le candidat de droite Jair Bolsonaro.

Président de 2003 à 2010, Lula a été condamné en juillet dernier à près de dix ans de prison pour avoir accepté 3,7 millions de reals (953.000 euros) de la part de l'entreprise OAS sous la forme de travaux de rénovation d'un appartement situé dans la station balnéaire de Guaruja, en remerciement de son intervention pour l'attribution de contrats avec la compagnie pétrolière publique Petrobras. (Lisandra Paraguassu, Nicolas Delame pour le service français)