Brittany Commisso, dont les accusations avaient conduit à des poursuites pénales qui ont ensuite été abandonnées, a déclaré dans une assignation déposée mercredi au tribunal d'Albany, dans l'État de New York, qu'elle avait été "continuellement soumise" à un harcèlement sexuel lorsqu'elle travaillait pour Cuomo, à partir de décembre 2019, y compris des commentaires sexuels et des attouchements non désirés.

Un avocat de Cuomo n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le gouverneur, un démocrate, a démissionné en août 2021, après qu'une enquête menée par la procureure générale de New York, Letitia James, a révélé qu'il avait harcelé sexuellement 11 femmes.

Mme Commisso avait déjà déposé une plainte pénale accusant le gouverneur de lui avoir touché les seins dans la résidence du gouverneur en décembre 2020, ce qui a conduit à une inculpation pour délit sexuel en octobre 2021. Il s'agit de la seule accusation criminelle portée à la suite des allégations contre Cuomo.

En janvier 2022, le procureur d'Albany a abandonné l'affaire, déclarant qu'il avait trouvé Commisso "coopérative et crédible" et qu'il était "profondément troublé" par ses allégations, mais qu'il ne pouvait pas prouver un crime au-delà du doute raisonnable.

Mme Commisso a déclaré dans son procès qu'elle avait été rétrogradée en guise de représailles après s'être plainte de l'incident de 2020. Elle réclame un montant non précisé de dommages et intérêts.

Une autre ancienne assistante, Charlotte Bennett, a poursuivi M. Cuomo pour harcèlement sexuel en septembre 2022. M. Cuomo a nié les allégations et l'affaire reste en suspens.

L'action en justice de Mme Commisso fait partie d'une série d'actions récentes intentées en vertu de la loi sur les survivants adultes (Adult Survivors Act), une loi de l'État de New York qui permet d'intenter une action en justice même si les délais de prescription sont dépassés. Le délai d'un an prévu par la loi pour les plaintes de ce type a expiré jeudi.