(Avec citations supplémentaires, précisions)

ABOU DHABI, 17 novembre (Reuters) - Des avoirs syriens gelés sur des comptes bancaires à l'étranger sont en train d'être progressivement débloqués afin de permettre l'achat de produits alimentaires à destination de la Syrie, a déclaré dimanche à Reuters le directeur général de l'organisation syrienne du commerce extérieur.

La France est particulièrement engagée dans ce processus après avoir donné en septembre son feu vert à l'utilisation, à cette seule fin, des avoirs syriens gelés à l'étranger. (Voir )

C'est dans ce cadre, supervisé par l'Union européenne, que l'Union de banques arabes françaises (UBAF) a agi, a précisé Tarek al Taouil.

"La banque UBAF en France s'est montrée très coopérative", a-t-il dit au téléphone.

L'UBAF n'était pas immédiatement joignable pour commenter cette information.

L'Union européenne, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont imposé des sanctions au régime de Bachar al Assad en raison du conflit en cours en Syrie.

L'organisation syrienne du commerce extérieur s'efforce depuis de se fournir en sucre et en riz sur les marchés internationaux en utilisant des fonds gelés à l'étranger, mais ces opérations n'ont jusqu'à présent pas pu aboutir, notamment faute d'accord des gouvernements concernés pour débloquer l'argent.

La Syrie a répondu à deux nouveaux appels d'offres pour l'achat de 135.000 tonnes de riz et de 276.000 tonnes de sucre blanc, qui expirent respectivement les 26 et 27 novembre.

Selon Tarek al Taouil, son organisation a déjà été recalée à quatre reprises pour des commandes similaires et la situation risque de se reproduire si Damas ne peut pas apporter la preuve qu'elle peut utiliser les fonds.

"Le problème ne vient pas de nous, mais des négociants qui doivent demander l'autorisation de débloquer les fonds", explique-t-il.

"Nous devons faire en sorte que les négociants obtiennent l'autorisation de débloquer les fonds en même temps que leur offre, sinon nous ne pouvons pas faire de commerce. C'est ce qui entrave le processus et ce problème n'est pas réglé." (Maha El Dahan; Bertrand Boucey et Tangi Salaün pour le service français)