Des activistes d'extrême droite ont brûlé des Corans en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas la semaine dernière, des actes qui ont entraîné l'arrêt des négociations pour que la Turquie lève ses objections à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN.

Les pays européens ont dénoncé les incidents mais certains disent qu'ils ne peuvent pas les empêcher en raison des règles de la liberté d'expression.

Des pays comme la France, l'Allemagne, l'Italie et les États-Unis ont averti leurs citoyens d'un risque accru d'attaques en Turquie, notamment contre des missions diplomatiques et des lieux de culte non musulmans. L'Allemagne, la France et les Pays-Bas font partie des pays qui ont temporairement fermé des missions diplomatiques pour des raisons de sécurité cette semaine.

De son côté, la Turquie a mis en garde ses citoyens, au cours du week-end, contre de "possibles attaques islamophobes, xénophobes et racistes" aux États-Unis et en Europe.

Une source du ministère turc des affaires étrangères a déclaré que les ambassadeurs de neuf pays ont été convoqués jeudi, mais n'a pas identifié ces pays. L'ambassade des États-Unis a confirmé que son ambassadeur a participé à une réunion au ministère. Deux sources diplomatiques européennes ont déclaré que les ambassadeurs d'Allemagne, de France et des Pays-Bas avaient également été convoqués.

Le porte-parole du parti AK au pouvoir, Omer Celik, a rejeté les alertes de sécurité comme des "déclarations irresponsables", ajoutant que la Turquie était un pays sûr.

Le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu a déclaré que les fermetures temporaires des consulats de certains pays occidentaux pour des raisons de sécurité visaient à lancer une guerre psychologique contre la Turquie.