* La Troïka demande désormais E1,2 md d'économies, contre E975 mlns précédemment

* La délégation internationale prolonge son séjour à Chypre jusqu'à au moins mercredi

* De nombreux points de divergences persistent (Actualisé avec déclarations de Moody's)

NICOSIE, 16 novembre (Reuters) - Les créanciers internationaux, avec lesquels Chypre négocie actuellement une aide financière, ont exigé une réduction des dépenses publiques de l'île de 1,2 milliard d'euros, a affirmé vendredi la chaîne de télévision publique TV RIK.

La Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) avaient initialement envisagé une baisse des dépenses publiques de l'ordre de 975 millions d'euros.

La "Troïka" a revu ses exigences à la hausse après l'annonce d'un déficit en progression sur les neuf premiers mois de l'année de 0,5 points de pourcentage par rapport à la même période de l'année précédente, ramenant le déficit à 3,2% du produit intérieur brut (PIB) chypriote.

La chaîne de télévision a également rapporté que le gouverneur de la banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a pressé l'Etat de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir le système bancaire.

La délégation internationale, présente à Chypre depuis vendredi dernier, avait initialement prévu de quitter l'île dimanche, mais elle a décidé de prolonger son séjour au moins jusqu'à mercredi en raison de divergences persistantes sur des points majeurs, a-t-on également appris.

"De nombreuses divergences persistent et les négociations sont difficiles", a déclaré la ministre du Travail Sotiroulla Charalambous.

Des sources gouvernementales ont fait savoir à la RIK que la Troïka demande entre autres de supprimer le versement du treizième mois de salaire en 2013, de privatiser des organisations semi-publiques et de geler les augmentations de salaires.

Les principaux points de divergence porteraient sur le montant nécessaire à la recapitalisation des banques chypriotes, sur une baisse des retraites et sur les privatisations.

Conséquence de cet enlisement des négociations, l'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle mettait la note souveraine chypriote sous surveillance en vue d'un éventuel abaissement. L'agence avait déjà abaissé la note de Chypre de Ba3 à B3 en octobre dernier. (Constantinos Tsindas, Catherine Monin pour le service français)