La trêve humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo a été prolongée de 15 jours, jusqu'à 23h59, heure locale, le 3 août, a annoncé mercredi la Maison Blanche, dans le cadre des efforts visant à mettre fin au conflit entre les troupes gouvernementales et les rebelles M23 soutenus par le Rwanda.

La province du Nord-Kivu est en proie à l'insurrection du M23 depuis plus de deux ans, ainsi qu'à d'autres violences commises par des milices.

Le Congo, les Nations unies et les puissances occidentales ont accusé à plusieurs reprises le Rwanda de soutenir le M23 avec ses propres troupes et armes, ce qu'il nie.

Le Rwanda accuse le Congo de financer et de combattre aux côtés d'un groupe rebelle hutu, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui a attaqué des Tutsis dans les deux pays.

Le M23 affirme qu'il se bat pour protéger les Tutsis contre des rivaux comme les FDLR, qui comptent dans leurs rangs des extrémistes hutus qui se sont réfugiés au Congo après avoir participé au génocide de 1994 visant les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

"Nous nous engageons à travailler avec les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l'Angola afin d'utiliser cette prolongation de la trêve pour définir une série de mesures visant à parvenir à une cessation durable des hostilités", a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, dans un communiqué.