Les deux pays - alliés au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) mais ennemis historiques - sont en désaccord depuis des décennies sur toute une série de questions, notamment le début et la fin de leur plateau continental, les survols de la mer Égée et la division de Chypre.

Lundi, l'Union européenne s'est dite préoccupée par les déclarations d'Erdogan accusant la Grèce, membre de l'UE, d'occuper des îles démilitarisées de la mer Égée et affirmant que la Turquie était prête à "faire le nécessaire" le moment venu.

Selon l'agence de presse publique turque Anadolu, Ankara a envoyé cette semaine des lettres à l'Union européenne, à l'OTAN et aux Nations unies pour expliquer sa position et son point de vue sur des questions telles que les revendications concurrentes sur l'espace aérien, les eaux territoriales et le statut de démilitarisation des îles de la mer Égée, entre autres.

Des sources diplomatiques grecques ont déclaré mercredi que la lettre de la Turquie déformait la réalité et que ses arguments étaient sans fondement et violaient le droit international. La Grèce, ont-elles ajouté, a également envoyé des lettres aux Nations unies et à l'OTAN.

"L'attitude de la Turquie est un facteur de déstabilisation pour l'unité et la cohésion de l'OTAN, affaiblissant le flanc sud de l'Alliance à un moment de crise", a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.