La délégation, qui a fait une première évaluation, a jugé qu'Athènes maîtrisait ses dépenses et que le déficit budgétaire était moins important qu'estimé fin mai.

"Même si la mission n'a pas encore effectué une évaluation exhaustive, ses discussions laissent supposer que le programme est en marche et que les mesures sont mises en oeuvre comme convenu", peut-on lire dans un communiqué commun.

"Les évolutions budgétaires sont positives, avec des rentrées de recettes conformes aux attentes et un contrôle rigoureux des dépense de l'Etat".

La délégation est en déplacement à Athènes du 14 au 17 juin pour constater si le pays tient bien ses engagements pris lors du lancement d'un plan de sauvetage de 110 milliards euros sur trois ans. Une évaluation d'ensemble aura lieu fin juillet.

Les trois organismes feront le point des progrès de la Grèce tous les trois mois pour approuver le déblocage de tranches d'aide successives qui doivent permettre à la Grèce de se refinancer.

Leur première évaluation sur les progrès grecs doit être parachevée d'ici au 30 août pour que la Grèce puisse bénéficier d'une aide de neuf milliards d'euros. Athènes a reçu le mois dernier un premier paiement de 20 milliards d'euros.

"Une évaluation préliminaire laisse penser que lorsque nous reviendrons... nous trouverons que le programme est dans les temps", a dit Poul Thomsen, chef de la mission du FMI en Grèce, lors d'une conférence de presse.

"Il y a encore trop d'inflation", a-t-il dit. L'inflation grecque était de 5,4% annuels en mai, un pic de 13 ans, alimentée en partie par une hausse des impôts destinée à réduire le déficit.

Ingrid Melander et Harry Papachristou, Catherine Monin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat