Tout en respectant le principe de la zone euro voulant qu'il faille traiter soi-même ses problèmes budgétaires, la Grèce n'exclut pas de solliciter l'aide du Fonds monétaire international (FMI) sans la rechercher activement, a dit le ministre à Reuters.

Si l'UE donnait une indication plus précise du mécanisme qui pourrait être employé en cas d'urgence, les spreads obligataires diminueraient et un sauvetage ne s'imposerait pas, a encore dit le ministre.

"Le meilleur moyen de dissuasion est celui qu'on met sur la table, aux yeux de tous, et qu'on n'a jamais besoin d'utiliser. C'est ce que les marchés attendent", a expliqué George Papaconstantinou.

La Grèce doit refinancer ou emprunter 53 milliards d'euros cette année, dont plus de 20 milliards en avril et en mai. La prime de risque est de l'ordre de 330 points de base pour acheter du 10 ans grec plutôt que du Bund.

Une baisse du coût de l'emprunt serait appréciable pour atteindre l'objectif de réduire le déficit budgétaire de quatre points du PIB cette année, a-t-il argué.

"S'il y a une déclaration d'intention claire de la part de l'UE, alors mes spreads tomberont en l'espace d'une semaine et donc mes hypothèses au sein du programme (de réduction du déficit) se révèleront justes".

Dina Kyriakidou et Paul Taylor, version française Wilfrid Exbrayat