Il a contesté que l'annonce d'un déficit public à 4,8% du produit intérieur brut pour 2012, là où le gouvernement prévoyait à l'origine 4,5%, relève d'un "dérapage".

Il en veut pour preuve que l'effort structurel, hors effet de la conjoncture, a atteint 1,2 point de déficit l'an passé, "ce qui correspond aux engagements pris envers l'Union européenne". "Nous sommes dans les clous des engagements que nous avons pris", a indiqué Pierre Moscovici à Reuters.

Contrairement à ce qui a été dit, "il n'y a pas de dérapage budgétaire mais au contraire un gouvernement qui, dans une situation économique plus dégradée que prévu, a su faire face et tenir ses engagements structurels ainsi que ses engagements sur les dépenses publiques."

"Si nous n'avions pas pris les dispositions que nous avons prises, nous serions sur un déficit supérieur à 5,5% du PIB" en 2012, a encore dit le ministre.

"Nous avons gardé le chemin vertueux de la réduction des déficits, au rythme qui est compatible avec la croissance économique ralentie qui est celle de l'Union européenne", a-t-il poursuivi.

Selon le ministère de l'Economie, le déficit de 2012 a été impacté par la conjoncture mais aussi à hauteur de 0,1 point par des éléments exceptionnels comme le coût de la recapitalisation de la banque Dexia ou le budget européen.

"En 2013, sans les éléments exceptionnels de 2012, nous serons dans le rythme prévu et probablement pas très éloigné des chiffres de la Commission européenne", qui prévoit un déficit public de la France à 3,7% du PIB.

Yann Le Guernigou, édité par Sophie Louet