La demande a été forte (21,753 milliards d'euros), ce qui donne un ratio de couverture très confortable de 2,7.

L'Agence France Trésor, qui gère la dette de l'Etat, a émis 2,094 milliards d'OAT 0,25% 2015 au taux moyen pondéré de 0,31% contre 0,50% en juin et 4,12 milliards d'euros d'OAT 1,0% 2018 au taux moyen de 1,09% contre 1,24% le mois dernier.

Pour répondre aux demandes de certains investisseurs, qui ont besoin de coupon élevé, l'AFT émet d'anciennes souches d'OAT long terme dont la maturité résiduelle est moyenne à un prix élevé.

Ce fut le cas ce jeudi avec l'OAT 3,75% 2017, une ancienne souche à 10 ans créée en 2007, dont le taux moyen est ressorti à 0,66% contre 0,49% lors d'une adjudication en d date du 16 mai dernier.

Vendredi dernier, la troisième des grandes agences de notation financière, a abaissé la note de la France de "AAA" à "AA+" après Standard & Poor's en janvier 2012 (AAA à AA+) et Moody's (Aaa à Aa1) en novembre 2012, mais l'impact a été quasi nul sur le marché déjà accommodé au "AA+".

"La dégradation de Fitch n'a pas eu d'impact sur le papier français", estimaient dans une note les stratégistes taux de BNP Paribas avant l'adjudication, en ajoutant que le récent élargissement des écarts de rendement (spread) OAT/Bund 10 ans a été dû essentiellement à une surperformance du papier allemand par rapport aux autres obligations d'Etat du noyau dur de la zone euro.

Sur la maturité à deux ans, le spread France/Allemagne n'a quasiment pas bougé (12 pdb contre 10) et sur la partie cinq ans, il s'est écarté de 15 pdb à 46, par rapport à un plus bas fin mai à 31.

L'adjudication de ce jeudi était la dernière avant septembre, l'émission d'août ayant été annulée. A la fin juin, la France avait réalisé à 68% son programme de financement à moyen/long terme 2013 (169 milliards d'euros nets des rachats).

Selon les experts de BNP Paribas, cette absence d'offre ajoutée à des tombées importantes en juillet (près de 33 milliards d'euros), sont autant de facteurs de succès de cette adjudication.

L'AFT a également émis 1,245 milliard d'euros d'OAT indexées sur l'inflation française (OATi) et sur l'inflation de la zone euros (OAtei) pour un montant annoncé compris entre 1,0 et 1,5 milliard.

Le taux moyen pondéré de la ligne d'OATi 0,1% 2021, qui est en fait le taux réel à 8 ans, est passé à +0,19% contre un taux négatif en avril (-0,24%).

De son côté, l'Espagne a émis 3,1 milliards d'euros de dette à moyen et long terme à de meilleures conditions qu'en juin ou au début du mois.

Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot