PARIS, 29 mars (Reuters) - Profitant d'une demande soutenue de la part des investisseurs et de la faiblesse persistante des taux d'intérêt, la France a pris de l'avance sur son programme d'émission de dette à moyen et long termes au premier trimestre par rapport aux années précédentes, montrent les chiffres publiés vendredi par l'Agence France Trésor (AFT).

L'organisme chargé de la gestion de la dette de l'Etat français a en effet levé sur les marchés un montant total de 77,6 milliards d'euros de dette à moyen et long termes, sur un programme annuel de 200 milliards d'émissions nettes des rachats.

Le programme d'émissions brutes est ainsi réalisé à 38,8% à la fin du premier trimestre, contre 34,0% au même stade sen moyenne sur la période 2015-2018, précise l'AFT.

Le taux moyen de financement des émissions pour les OAT (obligations assimilables du Trésor) ressort parallèlement à 0,42% sur les trois premiers mois de 2019, contre 0,53% sur l'ensemble de 2018.

Le premier trimestre a notamment été marqué, pour l'AFT, par un emprunt syndiqué à 30 ans qui a inscrit un record historique en terme de demande des investisseurs (31 milliards d'euros) et de montant émis (7,0 milliards), pour un taux à l'émission de 1,609%, le plus bas jamais enregistré pour cette maturité.

Initialement prévu à 195 milliards d'euros, le programme d'émission de dette à moyen et long termes français a été porté à 200 milliards en décembre pour prendre en compte les mesures annoncées par Emmanuel Macron en réponse au mouvement social des "Gilets jaunes".

La dette publique française représentait fin décembre 2.315,3 milliards d'euros, l'équivalent de 98,4% du produit intérieur brut (PIB).

(Marc Angrand)