BOGOTA, 19 janvier (Reuters) - Le président colombien Juan Manuel Santos a promulgué lundi une loi durcissant les peines à l'encontre des auteurs d'attaques à l'acide, désormais passibles de cinquante ans de prison.

Jusqu'à présent, la plupart des Colombiens reconnus coupables de ce genre d'agressions étaient condamnés à des peines ne dépassant pas six ans de prison, quand ils n'étaient pas autorisés à purger leur peine en résidence surveillée.

La Colombie est l'un des pays au monde où les attaques à l'acide sont les plus répandues, même si c'est en Asie du Sud qu'elles sont les plus fréquentes, ainsi qu'en Jamaïque et en République dominicaine.

Depuis 2004, 526 femmes et 361 hommes ont été attaqués à l'acide en Colombie, d'après l'institut médico-légal. Selon les médecins et militants, la plupart de ces attaques sont commises par jalousie. Les victimes sont souvent des femmes issues des milieux pauvres et subissant déjà des violences conjugales.

Environ 1.500 attaques à l'acide sont signalées chaque année dans le monde et visent des femmes dans 80% des cas, selon Acid Survivors Trust International, une ONG basée à Londres. (Anastasia Moloney; Jean-Stéphane Brosse pour le service français; Thomson Reuters Foundation est la fondation caritative de Thomson Reuters dédiée à la couverture des sujets humanitaires et liés aux droits des femmes, à la lutte contre la corruption et au changement climatique.(http://www.trust.org)))