L'indice CAC 40 a fini en baisse de 1,07% à 3.820,78 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 18 décembre.

Sur la semaine, l'indice a perdu 3,38%. Il a reculé de 2,94% depuis le début de l'année.

"C'est essentiellement la nouvelle d'une possible réforme bancaire aux Etats-Unis, avec toute l'incertitude que cela peut entraîner, qui pèse sur les marchés depuis hier", estime Jérôme Fauvel, responsable de la gestion actions chez LFP Sarazin.

BNP Paribas (-1,89% à 52,560 euros) et Société générale (-5,2% à 42,440) sont les premières à peser sur l'indice. Le recul de Total (-1,47% à 43,205 euros) suit celui du prix du baril de brut (-78 cents à 75,29 dollars), lui aussi affecté par les mesures envisagées par le président des Etats-Unis.

Les autres grandes places européennes ont également poursuivi leur recul: Londres a perdu 0,6% et Francfort 0,9%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 a cédé 0,92% et l'EuroFirst 300 1,03%.

* Les valeurs bancaires ont pesé lourdement sur la tendance, comme sur tous les marchés européens, au lendemain du discours de Barack Obama proposant des mesures plus strictes pour le secteur financier.

SOCIETE GENERALE a reculé de 5,20% à 42,440 euros, suivi de CREDIT AGRICOLE (-2,51% à 11,855), BNP PARIBAS (-1,89% à 52,560). Hors CAC, NATIXIS a perdu 3,55% à 3,372. L'indice DJ Stoxx des banques a accusé la plus forte baisse sectorielle en Europe (-1,94%).

* EADS a cédé 1,49% à 14,185 euros. Une nouvelle réunion consacrée au financement de l'A400M entre EADS et les sept pays à l'origine du programme est prévue le 26 janvier à Berlin alors qu'aucune réelle avancée n'a été constatée, a-t-on appris de sources proches du dossier.

* STMICROELECTRONICS a perdu 2,4% à 6,03 après l'annonce d'une perte opérationnelle brute de 50 millions de dollars (35 mlns d'euros) au 4e trimestre de sa filiale commune avec Ericsson (+2,68%), le fabricant de cartes à puces pour téléphones mobiles ST Ericsson.

* ACCOR s'est replié de 1,67% à 36,500. UBS a relevé son objectif de cours de 32,60 à 33,80 euros mais reste à la vente. Le broker indique que l'effet de levier lié à la sortie des services prépayés du groupe ne sera pas significatif.

* Les valeurs liées au pétrole ont également été chahutées, alors que le baril de brut léger a poursuivi sa baisse et se traite sous les 76 dollars, alors qu'il atteignait $77,62 en clôture mercredi. TOTAL a cédé 1,47% à 43,205, TECHNIP 2,49% à 48,88 et VALLOUREC 1,69% à 124,95.

* Les valeurs plus défensives ont limité le recul du CAC. FRANCE TELECOM, notamment, a fini sur une note stable (-0,03% à 16,920 euros), CARREFOUR a avancé de 0,41% à 35,675 euros et ESSILOR de 0,17% à 42,110 euros.

* ALSTOM (+1% à 49,875 euros) a également résisté à la baisse, en sympathie avec son concurrent, le conglomérat américain General Electric (+3%), qui a publié des résultats meilleurs que prévus.

* BIOMERIEUX a chuté de 5,94% à 80,070 euros après la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes . CA Cheuvreux a abaissé sa recommandation à "sous-performance" contre "surperformance".

* NEXITY a pris 1,85% à 26,990 euros. Selon un analyste, le titre a été porté par l'annonce de Kaufman & Broad d'un important rebond des réservations au quatrième trimestre de son exercice 2008-2009 clos fin novembre, qui s'est confirmé au cours des sept premières semaines de 2009-2010. Le titre K&B a néanmoins fini en baisse de 3,63% à 16,200 euros, après avoir réagi positivement dans un premier temps à la publication des résultats du groupe.

* FAURECIA a pris 1,86% à 15,620 euros. Goldman Sachs a relevé sa recommandation à "achat" contre "neutre".

* PIERRE & VACANCES a gagné 3,40% à 53,82 euros. L'exploitant de résidences de tourisme a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 10,7% à 329,3 millions d'euros au 1er trimestre 2009-2010.

Juliette Rouillon, Florent Le Quintrec, édité par Dominique Rodriguez