Cela montre que la BCE a prorogé la lutte contre l'inflation alors même que l'économie du bloc se dirige vers une probable récession hivernale.

L'organe directeur a augmenté son taux de dépôt de zéro à 0,75 % et a relevé son taux de refinancement principal à 1,25 %.

Il s'agit des niveaux les plus élevés depuis 2011.

Cette décision intervient alors que l'inflation n'a jamais été aussi élevée depuis 50 ans et que les responsables politiques craignent que la croissance rapide des prix ne s'installe durablement.

Cela pourrait réduire la valeur de l'épargne des ménages et déclencher une spirale salaires/prix.

La BCE a également relevé une nouvelle fois ses projections d'inflation - l'année prochaine, elle a modifié les perspectives pour les porter à 5,5 %, au lieu de 3,5 %.

Les marchés n'ont pas été trop surpris par l'annonce de jeudi, car les investisseurs en avaient déjà tenu compte.

Mais d'autres mesures pourraient être prises, car la BCE a confirmé que d'autres augmentations de taux sont probables.

Les décideurs politiques ont plaidé en faveur d'une concentration des hausses, en partie pour envoyer un signal fort sur l'engagement de la banque centrale à lutter contre l'inflation.

Certains parlent maintenant ouvertement d'une récession, et les nouvelles projections de la BCE montrent une croissance nettement plus faible dans les années à venir.

Les inquiétudes économiques ont fait que l'euro est à peu près à parité avec le dollar depuis des semaines - non loin du niveau le plus bas depuis deux décennies atteint au début du mois.