"Au Royaume-Uni, le recul plus lent que prévu de l'inflation en avril a clairement changé les perspectives d'assouplissement de la politique monétaire. En effet, avec une inflation cœur passée seulement en dessous de 4%, le progrès sur l'inflation reste insuffisant pour que les banquiers centraux puissent agir rapidement, et ce malgré le ton optimiste du gouverneur A. Bailey et avec deux membres du comité de politique monétaire votant pour des baisses des taux lors de la réunion de début mai", explique La Banque Postale AM.

Il faudra sûrement voir la demande s'atténuer davantage pour mettre la trajectoire de l'inflation dans une dynamique plus en cohérence avec les objectifs de la banque. Allant dans ce sens, les derniers chiffres sur la consommation, au travers des ventes au détail, ont montré un coup de froid dans les dépenses en avril baissant nettement plus que prévu.

Néanmoins, cette baisse pourrait être exagérée par des conditions climatiques un peu défavorables pendant le mois et pourrait donc se reprendre en juin.

De fait, la confiance des ménages a de nouveau monté, se situant au plus haut depuis la fin 2021.

"Ces statistiques contradictoires vont donc dans le sens du besoin de patience de la part de la BoE, qui devra attendre un peu plus pour obtenir plus d'assurance sur le fait que la dynamique de désinflation va bien dans le bon sens. L'évolution des salaires dans les mois à venir devrait être très importante pour rassurer les banquiers centraux", fait savoir La Banque Postale AM.