L'optimise inconditionnel des investisseurs individuels. Le dirigeant de la banque centrale du Brésil (Roberto Campos Neto) a tenu une conférence hier sur les mesures qui ont été prises face à la crise du coronavirus. Son document (en portugais), résume la sortie des capitaux étrangers dans les pays émergents, donne un aperçu des réponses fiscales des différents pays face à la crise (en % du PIB)… Il met également en perspective un phénomène très intéressant. Dans le graphique ci-dessous, l'échelle de gauche (en milliers de points) correspond à l'Ibovespa qui est représenté par la courbe verte et l'échelle de droite les entrées et sortie de capitaux sur le marché en milliards de reals. La courbe bleue représente les investisseurs étrangers, la jaune les investisseurs individuels et la rouge les institutionnels. On y observe ainsi d'une part que les investisseurs étrangers fuient le pays. Mais également que l'arrivée des particuliers a débuté sur le point haut du marché (fin janvier) et que le phénomène s'est amplifié avec la chute de l'indice, passant positif au moment même où les institutionnels ont réduit leurs investissements.

Source : BCB

Le secteur auto remet le contact, mais pas sans difficultés. L'ANFAC (association espagnole des constructeurs automobiles) a publié hier les chiffres concernant les immatriculations de véhicules neufs au mois de mai. Alors il n'y a bien évidemment pas de miracle : le mois de mai est la deuxième plus forte baisse enregistrée par l'organisme derrière le mois d'avril. Les immatriculations de véhicules de tourisme sont ainsi en baisse de 72.7% par rapport à l'année précédente. Néanmoins, l'ouverture progressive des concessions depuis le 11 mai a permis une forte amélioration par rapport au mois dernier avec la vente de 34 337 véhicules de tourismes (contre 4 163 en avril) et 8 570 VUL (contre 1 822 en avril). La directrice du service de communication de l'ANFAC a appelé le gouvernement à la mise en place "d'un plan d'urgence" pour soutenir le secteur automobile. Les professionnels interrogés n'anticipent en effet qu'une reprise lente et pénible des ventes. En France, le CCFA a fait le même constat que son homologue espagnol avec des immatriculations en baisse de 50.34% (contre 89% en avril), à 96 310 véhicules particuliers immatriculés.

Toujours pas de rebond à l'horizon. Cette semaine, Markit publie les PMI manufacturier pour le mois de mai. Hormis la Chine qui a réussi à passer du bon côté de la barrière avec son indice Caixin PMI manufacturier à 50.7, les machines peinent à se remettre en route malgré les mesures de déconfinement. On observe globalement un ralentissement de la baisse, mais pas d'amélioration à proprement parler. En Europe, l'indice italien est ressorti à 45.4, 40.6 pour la France et 36.6 pour l'Allemagne. L'indice global européen est lui arrivé à 39.4, contre 33.4 le mois précédent. En Asie, le constat est le même (hors Chine), avec l'Inde à 30.8, 36.2 pour la Russie ou encore 42.7 pour le Vietnam. Idem pour l'Amérique avec les USA à 39.8, le Canada à 40.6 et le Brésil à 38.3. Il en demeure tout de même quelques exceptions, comme Taiwan ou le Nigéria (indice publié par la banque centrale locale), où la situation continue de se dégrader. Et à l'inverse, au Kazakhstan, l'indice manufacturier est passé à 50.1, contre 39.3 au mois d'avril. Le tableau ci-dessous (créer par Bloomberg) présente les PMI des différents pays. Il devient rouge foncé en cas de forte détérioration et s'éclaircit en cas d'amélioration, pour atteindre le gris en période neutre (autour de 50). Il évolue ensuite sur une échelle de vert.

Source : Bloomberg

0 + 0 = Pour conclure, voici une courbe qui ne présente pas grand intérêt, mais qui dépeint assez bien le caractère inédit du contexte actuel. Il s'agit de l'arrivée de touristes en Espagne (publiée hier matin par l'INE) qui est tombée à 0 au mois d'avril.