Londres (awp/afp) - Le secteur manufacturier britannique est optimiste et s'attend à voir son environnement s'améliorer en 2022, mais plus de la moitié des entreprises craignent d'être confrontées à de nouvelles difficultés post-Brexit, selon une enquête publiée lundi.

Make UK estime que la production manufacturière a progressé de 6,9% en 2021 et devrait encore gagner 3,3% cette année.

Presque les trois quarts des entreprises "estiment que les conditions du secteur vont s'améliorer en 2022" et que "les opportunités pour leurs affaires dépassent les risques", selon une étude de l'association des entreprises manufacturières britanniques Make UK et le cabinet de conseil PwC.

Mais si près des deux tiers des entreprises interrogées considèrent que le Royaume-Uni offre une base compétitive pour l'industrie, elles sont tout autant à affirmer que le Brexit a entravé, à des degrés divers, leur activité.

Et, un an après la sortie effective du Royaume-Uni de l'UE, plus de la moitié craignent de nouvelles difficultés cette année: retards lors du passage en douane, avec le renforcement graduel cette année des contrôles des importations en provenance du continent, ou changements d'étiquetage.

Ces difficultés s'ajoutent à d'autres problèmes majeurs rencontrés par les entreprises britanniques, en particulier l'inflation qui s'envole et les pénuries de main d'oeuvre, selon cette enquête réalisée entre fin octobre et fin novembre auprès de 228 compagnies.

Elle s'est donc arrêtée avant que l'impact du nouveau variant de coronavirus Omicron ne soit perceptible. Il a entraîné un record de cas au Royaume-Uni, et l'absence d'une part substantielle de travailleurs, forcés de s'isoler, a perturbé la vie économique britannique ces dernières semaines.

Après "les turbulences des deux dernières années" et malgré les défis qui continuent de peser sur le secteur, "les perspectives se sont améliorées pour les entreprises adaptables, agiles et innovantes", a relevé Stephen Phipson, directeur général de Make UK, cité dans le communiqué.

L'optimisme vaut pour tous les marchés principaux de l'industrie britannique: 40% des entreprises s'attendent à voir leurs exportations augmenter vers les Etats-Unis, et presque autant vers l'UE, selon les résultats de l'enquête.

Un quart des entreprises entrevoient des exportations en hausse vers l'Asie et un cinquième vers le Moyen-Orient. Mais pour 10% des entreprises, en revanche, le marché européen connaîtra la plus forte baisse des exportations.

afp/al