Le Canada a enregistré un excédent commercial de 1,57 milliard de dollars canadiens (1,17 milliard de dollars) en novembre, moins important que prévu, car le combustible nucléaire et d'autres produits énergétiques ont entraîné une augmentation des importations, tandis que les exportations ont été tirées vers le bas par les métaux précieux et les avions, selon des données publiées mardi.

Les analystes interrogés par Reuters avaient prévu un excédent de 2 milliards de dollars canadiens. L'excédent d'octobre a été révisé à la hausse à 3,20 milliards de dollars canadiens, contre 2,97 milliards de dollars canadiens initialement annoncés.

Les exportations totales ont diminué de 0,6 %, tandis que les importations ont augmenté de 1,9 %. Dans l'ensemble, il s'agit du quatrième excédent mensuel consécutif, a déclaré Statistique Canada.

La baisse des exportations - la première depuis juin - est principalement due à la diminution des exportations d'or, d'argent et de métaux du groupe du platine sous forme brute, ainsi que des exportations d'aéronefs et d'autres équipements et pièces de transport.

Les variations des transferts d'actifs en or au sein du secteur bancaire ont principalement entraîné des mouvements dans le segment des métaux précieux sous forme brute, a indiqué Statistique Canada.

Du côté des importations, les produits énergétiques et les machines industrielles ont été les principaux moteurs de la croissance.

Dans le segment de l'énergie, les importations de combustible nucléaire et d'autres produits énergétiques ont augmenté le plus, principalement en raison de l'augmentation des importations d'uranium en provenance du Kazakhstan, a déclaré Statscan.

Les importations de produits énergétiques pétroliers raffinés ont également augmenté, en raison de la hausse des importations d'essence et de carburant d'aviation en provenance des États-Unis, qui a coïncidé avec les pannes signalées dans les raffineries canadiennes à l'automne. En volume, les importations totales ont augmenté de 1,6 %.

Les importations de véhicules à moteur, de pièces détachées et de biens de consommation ont toutefois diminué, signe d'un ralentissement de la demande.

La Banque du Canada a déclaré le mois dernier que les pressions sur le marché du travail s'étaient atténuées et que la croissance avait stagné au milieu de l'année, de sorte que l'économie n'était plus en situation de demande excédentaire.

La croissance économique est restée stable en octobre, et Statscan a déclaré que le produit intérieur brut a probablement augmenté de 0,1 % en novembre. La Banque du Canada a déclaré que le ralentissement, qui devrait se poursuivre en 2024, est un signe que sa politique monétaire fonctionne.

La prochaine annonce de taux de la banque aura lieu le 24 janvier, date à laquelle elle devrait maintenir son taux directeur à 5 %, son niveau le plus élevé depuis 22 ans. Les marchés monétaires et les économistes s'attendent à ce que la banque commence à réduire ses taux au cours du premier semestre 2024.

(1 $ = 1,3366 dollar canadien) (Reportage d'Ismail Shakil à Ottawa et reportage complémentaire de Promit Mukerjee ; Montage de Dale Smith)