Ce commentaire confirme en partie un rapport publié dimanche par le quotidien économique Nikkei, selon lequel Kyushu Electric pourrait acheter une participation d'environ 10 % dans le projet Lake Charles et signer un contrat de 20 ans pour importer environ 1,6 million de tonnes métriques par an au nom d'autres entreprises japonaises de services publics.

"Il est vrai que nous envisageons la possibilité de prendre du GNL provenant de nouveaux projets GNL américains, y compris le Lake Charles, comme source potentielle d'approvisionnement futur en GNL, ainsi que de prendre une participation au capital", a déclaré un porte-parole de Kyushu Electric.

Mais la compagnie a refusé de s'étendre sur le sujet, affirmant que rien n'avait été décidé pour l'instant et que des négociations pourraient avoir lieu à l'avenir.

Selon le Nikkei, le gouvernement japonais prévoit de soutenir cette initiative par l'intermédiaire d'organisations soutenues par l'État, telles que la Japan Bank for International Cooperation (JBIC) et l'Organisation japonaise pour la sécurité des métaux et de l'énergie (JOGMEC).

L'opérateur américain de gazoducs et développeur de GNL Energy Transfer a demandé en août une nouvelle licence d'exportation accélérée pour son projet d'usine de GNL de Lake Charles, selon une demande déposée auprès du ministère américain de l'énergie (DOE).

En mai, le ministère de l'énergie avait refusé une prolongation de trois ans de la licence précédente d'Energy Transfer, déclarant que la demande ne répondait pas aux critères d'une deuxième prolongation.

Energy Transfer poursuit le projet Lake Charles LNG, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, depuis 2012.

L'entreprise, contrôlée par le milliardaire Kelcy Warren, a conclu des accords à long terme pour fournir 7,9 millions de tonnes métriques par an (MTPA) de la capacité de 16,45 MTPA de l'usine proposée.

Le Japon a été le plus gros importateur mondial de GNL en 2022, bien que la Chine ait été le premier importateur au cours du premier semestre 2023.