Et cela intervient alors que sa Fondation anti-corruption espère transformer les prochaines élections à Moscou en un vote contre la guerre en Ukraine.

C'est ce qu'affirme un proche allié de Navalny, qui purge une peine de 11 ans et demi de prison pour violation de sa liberté conditionnelle, fraude et outrage à la cour, accusations qu'il nie.

L'allié, son chef de cabinet, Leonid Volkov, a rencontré Reuters en Lituanie, où la plupart de l'organisation de Navalny s'est délocalisée depuis qu'elle a été interdite en Russie.

"Maintenant, soudainement, il y a trois semaines, ils ont commencé à aggraver considérablement son état, ce qui constitue en fait une énorme menace pour sa santé, car, aucune personne normale ne pourrait passer un long moment dans cette cellule spéciale. C'est juste très dangereux pour la santé de tout le monde. Et pour celle d'Alexei, qui vient de survivre à l'empoisonnement, c'est, bien sûr, particulièrement dangereux. Cela vient du Kremlin. Donc, Poutine a certainement un plan. Il veut en quelque sorte rendre la vie d'Alexei Navalny insupportable. Il veut le punir davantage."

"Poutine perd le soutien pour sa guerre. Poutine perd en popularité, ce qui rend de plus en plus compliqué pour lui de poursuivre son opération."

"Notre stratégie se concentre sur les électeurs, pas sur les candidats. Notre véritable objectif est de démontrer qu'à Moscou, il y a de très nombreux électeurs qui sont contre Poutine et contre cette guerre, et nous le rendrons visible en les organisant par le biais de notre campagne de base pour voter pour ces candidats anti-guerre. Ainsi, nous rendrons leur voix claire, nous amplifierons leur message politique."

Le Kremlin et le président Poutine affirment que "l'opération militaire spéciale" de la Russie en Ukraine se déroule comme prévu.

Volkov dit que Navalny a été déplacé dans une cellule de prison de punition mesurant deux mètres sur trois -- sa troisième fois depuis août. Elle est équipée d'une table, d'une chaise et d'un lit, dit-il, mais le lit est replié entre 6 heures du matin et 10 heures du soir.

Ni le Kremlin ni l'administration pénitentiaire n'ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters sur Navalny, et Reuters ne peut pas vérifier les allégations de Volkov.