Ali Abbas, qui a dirigé une mission du FMI, a déclaré aux journalistes qu'une reprise post-covidale continuait à prendre de l'ampleur, la croissance prévue pour 2022 ayant été revue à la hausse à 2,7 % par rapport à une prévision précédente de 2,4 %.

"La Jordanie a survécu à cet environnement mieux que prévu", a déclaré M. Abbas, soulignant les fortes entrées provenant d'une reprise du tourisme, des envois de fonds des travailleurs étrangers et des investissements des pays du Golfe qui ont bénéficié de la forte hausse des prix du pétrole.

Une croissance plus élevée est considérée comme la clé pour réduire le taux de chômage élevé du pays, qui s'élève à environ 22 %. Toutefois, M. Abbas a averti que "le plus grand défi est de savoir comment maintenir la stabilité macroéconomique dans cette période très difficile qui s'annonce."

La Jordanie a atteint la plupart des objectifs budgétaires et monétaires depuis le début du programme du FMI en mars 2020, en éliminant les échappatoires fiscales et en élargissant l'assiette fiscale, ainsi qu'en maintenant des réserves de devises étrangères adéquates de 16 milliards de dollars, a ajouté M. Abbas.

Le total des décaissements du programme du mécanisme élargi de crédit (MEDC) soutenu par le FMI devrait atteindre 2 milliards de dollars d'ici son expiration en mars 2024.

M. Abbas a déclaré que le gouvernement devrait cette année réduire son déficit primaire à 3,7 % du PIB, sans compter les subventions étrangères qui, selon les responsables, couvrent normalement le déficit.

Le FMI a également convenu avec la Jordanie d'un objectif pour 2023 d'un déficit budgétaire de 2,9 % du PIB, avec l'engagement de réduire la dette publique à 80 % du PIB d'ici 2027.

L'inflation devrait toutefois augmenter à 4,4 % cette année, contre une prévision précédente de 3,8 %, malgré les subventions sur le carburant et les produits de base.

L'accord avec le FMI aidera la Jordanie à décrocher des dons et des prêts à des taux d'emprunt préférentiels afin d'alléger le service annuel de la dette.