La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union monétaire régionale ont sanctionné le Mali dimanche après que son gouvernement intérimaire, mis en place à la suite des coups d'État de 2020 et 2021, a proposé de retarder les élections prévues de quatre ans.

Les États membres se sont engagés à fermer les frontières aériennes et terrestres et à couper l'accès du Mali aux marchés financiers régionaux.

La France, ancienne puissance coloniale, a des milliers de soldats en Afrique de l'Ouest, dont beaucoup au Mali, dans le cadre d'une mission de lutte contre la violence des groupes militants islamistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique.

Le ministère français des forces armées n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur l'incident de vol signalé. Le gouvernement français a fermement soutenu les sanctions.

Une source militaire française a déclaré à Reuters mercredi que les sanctions de la CEDEAO n'avaient pas eu d'impact sur les opérations militaires françaises car elles étaient exemptées de ces mesures.

"Ce qui a été rapporté par l'agence est sans fondement. Les sanctions adoptées par la CEDEAO ne concernent en rien les opérations militaires. C'est un point partagé par le Niger, tous les pays de la région et la CEDEAO", a déclaré la source.

Selon une lettre de l'Agence pour la sécurité aérienne et la navigation en Afrique et à Madagascar (ASECNA), l'avion français a quitté la capitale commerciale de la Côte d'Ivoire, Abidjan, pour se rendre dans la ville de Gao, dans le nord du Mali, et en revenir mardi.

Le vol a été jugé "non conforme" à la suspension des vols en provenance des États membres de la CEDEAO, a déclaré le représentant de l'ASECNA au Mali dans la lettre adressée au directeur de l'aviation du Mali.

Une source de l'ASECNA, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré à Reuters que le pilote avait éteint sa radio après que les contrôleurs aériens l'eurent informé que l'espace aérien du Mali était fermé aux vols en provenance des pays de la CEDEAO.