Les pays du G20 avaient annoncé en 2010 à Toronto leur objectif de réduire leurs déficits budgétaires de moitié d'ici la fin 2013. A l'époque, l'économie mondiale semblait sur la voie de le reprise après la crise financière mais les choses ont changé depuis lors, y compris pour les Etats-Unis, au vu d'un ralentissement économique mondial généralisé.

"Nous nous assurerons que le rythme de la consolidation budgétaire soit adapté au soutien de la croissance", lit-on dans ce projet de communiqué.

"Nous nous assurerons de la pérennité de nos finances publiques, et ceci conformément aux engagements à moyen terme de Toronto dans le cas des économies avancées", poursuit le projet de communiqué. Le projet de communiqué du G20 indique également que ses membres vont faire en sorte que leurs finances publiques prennent un chemin raisonnable, dans le respect de la voie tracée en 2010 à Toronto.

LES USA AU PREMIER PLAN

"Ça risque d'être incompatible avec la solution des Américains pour leur 'mur budgétaire', quelle qu'elle soit, c'est pourquoi il faudra se donner peut-être plus de temps", avait dit dimanche soir à la presse le ministre des Finances canadien Jim Flaherty.

Si les Etats-Unis ont besoin de reprendre le contrôle de leurs déficits, plusieurs autres pays du G20 espèrent que Washington parviendra à éviter le "mur budgétaire".

Sauf accord au Congrès après les élections de mardi, quelque 600 milliards de dollars de réductions de dépenses publiques et de hausses d'impôt prendront effet le 1er janvier 2013, menaçant de faire dérailler la reprise de l'économie américaine.

"Si les Etats-Unis ne règlent pas ce problème de mur budgétaire, l'économie américaine mais aussi l'économie mondiale et l'économie japonaise seront affectées. Chaque membre du G20 va donc presser les Etats-Unis de faire vite", a déclaré dimanche le gouverneur de la Banque du Japon Masaaki Shirakawa, en prélude à la réunion des ministres des finances et banquiers centraux du G20 à Mexico.

Lors de discussions préparatoires, les représentants européens se sont montrés particulièrement préoccupés par la situation américaine - soulagés aussi, peut-être, de voir la crise européenne passer au second plan.

"Ils pourraient devoir faire des modifications, tout en respectant leurs objectifs de déficits", a souligné le ministre canadien des Finances.

William Schomberg, Julien Toyer et Simon Gardner, Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat