KABOUL, 25 décembre (Reuters) - Les autorités afghanes ont retrouvé mardi 43 corps dans le complexe gouvernemental attaqué la veille à Kaboul et assiégé pendant sept heures par les forces de sécurité.

L'attaque a débuté dans l'après-midi lorsqu'un kamikaze a fait exploser une voiture piégée devant le bâtiment, où des assaillants ont pénétré et pris en otages un nombre indéterminé de civils, rapportent les autorités.

Parmi les tués, on compte un policier et trois assaillants.

Dix blessés ont été transportés en ambulance vers des hôpitaux, a indiqué le ministère de la Santé.

Les forces de sécurité ont évacué plus de 350 civils du complexe, qui abrite plusieurs ministères.

L'attaque, non revendiquée pour l'heure, est similaire à d'autres attaques menées par les taliban contre des bâtiments officiels ou des bases militaires.

Elle survient alors que le président américain Donald Trump a fait savoir il y a quelques jours qu'il envisageait de retirer au moins 5.000 des quelque 14.000 soldats américains stationnés en Afghanistan.

Cette hypothèse a provoqué panique et confusion au sein du gouvernement afghan et dans les missions diplomatiques où l'on craint qu'un retrait soudain des forces américaines n'ouvre la voie à un retour des taliban au pouvoir.

Le chef d'état-major interarmes américain, le général des Marines Joseph Dunford, qui passait le réveillon de Noël dans la capitale afghane, a assuré que la mission des troupes américaines en Afghanistan se poursuivait sans changement.

"Il y a toutes sortes de rumeurs", a-t-il dit, cité par les chaînes locales. "La mission que vous effectuez aujourd'hui est la même que la mission d'hier." (Abdul Qadir Sediqi, Rupam Jain Jean-Stéphane Brosse pour le service français)