(Actualisé § 8-9-13)

par John Davison

MOSSOUL, 12 mars (Reuters) - Les forces irakiennes ont repris environ un tiers de la partie ouest de Mossoul dans laquelle sont retranchés les combattants de l'Etat islamique (EI), a déclaré dimanche un commandant du Service du contre-terrorisme (CTS).

La police fédérale irakienne et les unités d'élite de la Force de réponse rapide, dépendant du ministère de l'Intérieur, sont entrées dans le quartier de Bab al Tob, dans la Vieille Ville de Mossoul, où les combats s'annoncent comme les plus violents en raison de la topographie des lieux faits de petites rues interdisant l'accès de blindés.

Dépassés en nombre et en puissance de feu, les djihadistes opposent une résistance farouche aux forces gouvernementales à l'aide de voitures piégées, de tireurs embusqués et de mortier.

Environ 600.000 habitants se trouvent encore dans Mossoul-Ouest, que les forces gouvernementales ont réussi à encercler totalement.

Les hommes du CTS ont investi dimanche les quartiers d'Al Djadida et d'Al Aghawat, a déclaré le général Maan al Saadi à la presse, ajoutant que les combattants de l'EI montraient des signes épuisement malgré leur résistance "féroce".

"L'ennemi a perdu de sa puissance de combat et sa détermination est en train de faiblir. Ils commencent à perdre leur commandement et leur contrôle", a-t-il ajouté.

Au total, 17 des 40 quartiers formant la partie occidentale de la ville ont été repris.

D'après un porte-parole de la police fédérale irakienne, les forces irakiennes ne seraient plus qu'à 300 mètres du Vieux Pont sur le Tigre.

Au total, cinq ponts enjambent le fleuve. Les deux situés les plus au sud ont déjà été repris par les forces de Bagdad.

Selon le général Saadi, la reconquête de Mossoul-Ouest devrait prendre moins de temps que celle de la partie orientale de l'agglomération qui avait exigé une centaine de jours de combats, entre la mi-octobre et la mi-janvier.

Les opérations à l'ouest du Tigre, qui partage la ville en deux du sud au nord, ont débuté il y a trois semaines.

Environ 65.000 personnes ont fui les combats au cours des deux dernières semaines, portant à 200.000 le nombre de réfugiés depuis le début de l'offensive, précise l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Dans le quartier de Mansour, dont les djihadistes ont été délogés il y a quelques jours, des volontaires venus de la rive orientale du Tigre ont distribué dimanche de l'aide humanitaire aux habitants. (Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français)