NATIONS UNIES, 16 février (Reuters) - Un accord de paix sur le conflit en République démocratique du Congo (RDC) devrait être signé le 24 février à Addis Abeba, ont annoncé samedi les Nations unies.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a envoyé les invitations vendredi et a l'intention de se rendre dans la capitale éthiopienne pour l'occasion, a déclaré son porte-parole, Martin Nesirky.

"Tous les présidents invités se sont engagés soit à être là, soit à envoyer un représentant habilité à signer (l'accord)", a ajouté le porte-parole.

Les discussions avaient achoppé fin janvier sur la nature de la direction d'une nouvelle force militaire régionale.

Cette unité d'intervention, composée de quelques milliers de soldats, doit pouvoir barrer la route aux rebelles du M23 et les empêcher de gagner du terrain en les désarmant.

Elle serait intégrée dans l'actuelle mission de l'Onu de stabilisation en RDC, la Monusco, qui s'est révélée incapable en novembre d'empêcher une offensive rebelle sur la ville de Goma, dans l'est de la RDC.

Mais l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique, qui fourniraient la majeure partie des effectifs de la nouvelle brigade, estiment que celle-ci devrait bénéficier de sa propre autonomie de commandement, dit-on de sources diplomatiques.

Les négociations avec le M23 concernent une éventuelle amnistie des rebelles pour les "actes de guerre et de rébellion", la libération de prisonniers politiques et le partage des réparations consécutives au conflit, au cours duquel environ 500.000 personnes ont été déplacées.

Le M23 a pris les armes au Nord-Kivu il y a près de dix mois en accusant le gouvernement du président Joseph Kabila de ne pas avoir respecté un précédent accord de réconciliation datant de 2009. Il a ensuite menacé de marcher sur Kinshasa, de "libérer" toute la RDC et de renverser le chef de l'Etat. (Michelle Nichols, Pascal Liétout pour le service français)