BRUXELLES, 14 janvier (Reuters) - L'Union européenne a déclaré lundi que certains problèmes de sa mission pour assurer la sécurité au Kosovo, avaient été réglés après les critiques l'an dernier de l'Allemagne et de la Cour des comptes européenne sur une opération jugée inefficace et mal dirigée.

L'ensemble de l'Union a dépensé 680 millions d'euros entre 2007 et 2011 pour la mission EULEX, un projet visant à établir la sécurité et l'Etat de droit au Kosovo. Le budget pour 2012 et 2013 est de 111 millions d'euros par an.

Mais un rapport de la Cour des comptes européenne datant d'octobre dernier indique que le projet a rencontré un "modeste succès" et a n'a pas permis de maîtriser la criminalité.

Il emboîte le pas au ministre de la Défense allemand Thomas de Maiziere qui avait appellé à remanier la mission EULEX qui ne "satisfait pas" l'Allemagne. La mission a fait "fausse route" et constitue un poids pour les forces de l'Otan, avait-il dit.

L'Allemagne a largement financé le maintien de la paix au Kosovo, comme les Etats-Unis, l'Italie et l'Autriche. Le chef de la mission Xavier Bout de Marnhac a indiqué lundi que certains problèmes avaient été résolus. "Je pense que la mission a tenu sa promesse," a-t-il déclaré à la presse.

"Mais attendre que le Kosovo se dote d'un 'Etat de droit clé en main' aussi vite, c'est beaucoup espérer. C'est pourquoi notre mission est plus controversée que la KFOR par exemple," a-t-il dit, faisant référence à la force multinationale mise en place par l'Otan.

Le Bureau civil international (BCI), organe de supervision crée par les Occidentaux au moment de l'indépendance du Kosovo en 2008, a mis fin à sa mission en septembre. (Ethan Bilby, Clémence Apetogbor pour le service français, édité par Pascal Liétout)