par Olena Harmash et Tom Balmforth

KYIV, 1er septembre (Reuters) - L'Ukraine a annoncé vendredi que ses forces avaient effectué des percées en plusieurs points de la première ligne de défense russe dans le sud du pays, avant toutefois de se heurter à des positions plus lourdement fortifiées.

La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, a déclaré que les troupes ukrainiennes avançaient dans la région de Zaporijjia.

Washington a par ailleurs indiqué que l'armée ukrainienne avait progressé sur le front sud au cours de dernières 72 heures.

Hanna Maliar a déclaré que, dans certaines zones, les premières lignes de défense russes avaient été percées, précisant toutefois que les soldats ukrainiens se heurtaient désormais à d'importantes fortifications défensives russes.

"Là où nous sommes déjà passés à la ligne suivante, l'ennemi (a établi) beaucoup plus (de fortifications) et, en plus des mines, il y a aussi des fortifications en béton, par exemple (...), et nos forces armées doivent surmonter beaucoup d'obstacles pour avancer", a-t-elle expliqué.

Le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison blanche, John Kirby, a salué les progrès effectués par l'armée ukrainienne.

"Ils ont remporté certains succès contre cette deuxième ligne de défense russe", a-t-il dit, ajoutant qu'il revenait désormais à l'Ukraine de tirer profit de ces succès.

"Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas conscients qu'il leur reste encore de difficiles combats alors qu'ils tentent d'avancer vers le sud", ou que la Russie pourrait lancer une contre-attaque, a-t-il estimé,

L'Ukraine n'est pas encore parvenue à reprendre d'importantes localités depuis le début de sa contre-offensive, lancée en juin.

L'armée ukrainienne a indiqué qu'elle préférait avancer lentement afin de minimiser les pertes, expliquant que sa tâche était encore compliquée par le manque de moyens aériens.

La Russie a de son côté estimé que la contre-effective ukrainienne était un échec.

Le conseilleur du président ukrainien Volodimir Zelensky, Mykhaïlo Podolyak, a déclaré vendredi à Reuters que négocier avec la Russie reviendrait à "capituler", tant pour l'Ukraine que pour ses alliés.

"Pour l'instant, nos partenaires comprennent que cette guerre ne se terminera pas par un compromis. Soit nous détruisons les capacités de la Russie avec des moyens militaires - et, pour ce faire, nous avons besoin de toues les équipements nécessaires -, soit cette guerre, avec un tel niveau d'agression, se poursuivra pendant un certain temps." (Reportage Tom Balmforth et Olena Harmash à Kyiv, Trevor Hunnicitt et Susan Heavey à Washington; version française Camille Raynaud, édité par Tangi Salaün)