L'Ukraine a fait appel à ses hackers clandestins pour l'aider à protéger les infrastructures critiques et à mener des missions de cyberespionnage contre les troupes russes, a rapporté Reuters en exclusivité la semaine dernière.

"Nous sommes en train de créer une armée informatique", a écrit M. Fedorov dans un tweet qui renvoyait à un canal sur l'application de messagerie Telegram qui publiait une liste de sites web russes importants.

"Il y aura des tâches pour tout le monde. Nous continuons à nous battre sur le front cybernétique. La première tâche est sur le canal pour les cyber-spécialistes".

Le canal Telegram a répertorié les sites web de 31 grandes entreprises et organisations publiques russes, dont le géant de l'énergie Gazprom, le deuxième producteur de pétrole russe Lukoil, trois banques et une poignée de sites web gouvernementaux.

Kremlin.ru, le site officiel du Kremlin et du bureau du président russe Vladimir Poutine, a été mis hors ligne samedi à la suite d'une apparente attaque par déni de service distribué (DDoS).

Selon des chercheurs de la société de cybersécurité ESET, un logiciel malveillant d'effacement de données a été découvert en Ukraine la semaine dernière, touchant des centaines d'ordinateurs.

Les soupçons se sont portés sur la Russie, qui a été accusée à plusieurs reprises de piratages informatiques contre l'Ukraine et d'autres pays. Parmi les victimes figuraient des agences gouvernementales et une institution financière.

La Grande-Bretagne et les États-Unis ont déclaré que des pirates militaires russes étaient à l'origine d'une série d'attaques DDoS la semaine dernière, qui ont brièvement mis hors ligne des sites bancaires et gouvernementaux ukrainiens avant l'invasion russe.

La Russie a démenti ces allégations.