KYIV (Reuters) - L'armée ukrainienne a accusé l'armée russe d'avoir utilisé des grenades assourdissantes et d'avoir ouvert le feu pour disperser lundi un rassemblement de contestation d'Ukrainiens à Kherson, ville du sud du pays occupée par les troupes russes.

Moscou, qui nie cibler des civils depuis le lancement, le mois dernier, de ce qu'il qualifie d'"opération spéciale" en Ukraine, n'a fait aucun commentaire pour le moment.

Des vidéos montrent plusieurs centaines de manifestants fuir la place de la Liberté, à Kherson, pour échapper à des projectiles atterrissant autour d'eux, alors que de lourdes détonations et des tirs d'armes automatiques peuvent être entendus.

Au moins une personne a été blessée lors du rassemblement, a rapporté le service de presse de l'armée ukrainienne dans un communiqué, sans que l'on ne connaisse les circonstances de l'incident et l'origine de la blessure.

Reuters n'a pas été en mesure de vérifier la nature des armes utilisées.

La ville de Kherson, qui compte environ 250.000 habitants, a été le premier centre urbain d'importance à tomber face à l'offensive de l'armée russe.

Depuis lors, des groupes se réunissent régulièrement dans le centre-ville pour protester contre l'occupation russe et afficher leur soutien au gouvernement de Kyiv en agitant des drapeaux ukrainiens.

(Reportage Sergiy Karazy et Shane Raymond; version française Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)