RIO DE JANEIRO (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères du G20 réunis au Brésil sont unanimes sur la nécessité d'une solution à deux Etats comme seule voie vers la paix dans le conflit israélo-palestinien, a déclaré jeudi Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne.

Le point de vue de M. Borrell a été soutenu par d'autres délégués qui ont déclaré que tous les orateurs qui ont abordé la question de la guerre à Gaza ont plaidé en faveur de la solution des deux États.

"Il y a un dénominateur commun : il n'y aura pas de paix ? il n'y aura pas de sécurité durable pour Israël tant que les Palestiniens n'auront pas une perspective politique claire de construire leur propre État", a déclaré M. Borrell, ministre des affaires étrangères de l'Union européenne.

Il a ajouté que la crise à Gaza s'étendait à la Cisjordanie, qui est "absolument en ébullition", car les colons israéliens "attaquent les civils palestiniens".

M. Borrell a indiqué qu'il avait demandé au Brésil, pays hôte du G20, "d'expliquer au monde qu'au G20, tout le monde était en faveur de cette solution".

"Nous devons mobiliser notre capacité politique pour faire en sorte que cette solution soit mise en œuvre. Sinon, il ne s'agit que de vœux pieux", a-t-il ajouté.

M. Borrell a déclaré qu'il s'attendait à ce que les pays arabes fassent une proposition de paix pour Gaza dans les jours à venir.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement de coalition de droite rejettent largement la création d'un État palestinien, même si les États-Unis, principal soutien d'Israël, maintiennent que la solution à deux États est le seul moyen possible d'instaurer une paix durable dans la région.

En ce qui concerne l'Ukraine, M. Borrell a déclaré qu'il ne voyait aucun signe d'acceptation d'un cessez-le-feu par la Russie. "(Le président russe Vladimir) Poutine veut continuer cette guerre", a-t-il déclaré.

Selon des diplomates, les ministres occidentaux des affaires étrangères du G20, réunis au Brésil mercredi, ont attaqué la Russie pour son invasion de l'Ukraine sous les yeux du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.