BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne examine des plans de secours en cas de perturbations dans ses approvisionnements en gaz, même si les réserves et les infrastructures de ses pays membres devraient la protéger contre tout choc majeur, a déclaré mercredi la commissaire européenne à l'Energie, Kadri Simson.

Les tensions accrues entre l'Occident et la Russie à propos de l'Ukraine alimentent les craintes sur les livraisons de gaz russe vers l'Europe et ont poussé la Commission européenne, ainsi que les Etats-Unis, à étudier des pistes alternatives.

Des conclusions sont attendues au plus tard à la fin du mois, a indiqué Kadri Simson devant la commission de l'énergie du Parlement européen.

"Il est important que tous les Etats membres travaillent à des préparatifs et examinent des plans de secours" afin de s'assurer qu'ils sont adaptés à la situation, a-t-elle déclaré. "La Commission mène un examen de la situation au niveau européen en liaison avec les Etats membres."

La réglementation de l'UE impose aux Vingt-Sept de disposer chacun d'un plan de secours en cas de crise du gaz, notamment avec des mesures de marché imposant aux fournisseurs de trouver des solutions alternatives, avec la possibilité pour les gouvernements d'ordonner la fermeture de sites industriels.

"Nous pensons que les réserves de gaz disponibles dans l'UE et notre réseau de qualité de terminaux de GNL (gaz naturel liquéfié) nous protégeront contre tout problème majeur de sécurité d'approvisionnement", a dit Kadri Simson.

A ses yeux, la "question politique" est de savoir si l'Europe peut faire face à la persistance des prix élevés du gaz, qui ont augmenté ces derniers mois du fait d'importations en provenance de Russie inférieures aux attentes, poussant les gouvernements européens à mettre en place des aides et d'autres mesures pour protéger les consommateurs.

La Russie fournit environ 40% du gaz consommé dans l'UE.

(Reportage Kate Abnett, avec Marwa Rashad; version française Jean Terzian)

par Kate Abnett