BRUXELLES (Reuters) - L'Europe et l'Afrique vont oeuvrer ensemble pour résoudre d'ici au printemps leur différend sur la manière d'assurer une distribution équitable des vaccins et traitements contre le COVID-19, a déclaré vendredi la présidente de la Commission européenne.

"Nous partageons le même objectif. Nous avons des moyens différents d'atteindre cet objectif. Il doit y avoir un pont entre ces deux voies", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse pour la clôture du sommet Union européenne-Union africaine à Bruxelles.

Les dirigeants ont eu une discussion "très fructueuse, intense et constructive" sur la question, selon Ursula von der Leyen, qui a ajouté que la Commission européenne et celle de l'Union africaine travailleraient main dans la main.

"Nous organiserons une réunion de collège à collège ici à Bruxelles, au printemps. Et à ce moment-là, au plus tard, nous devrons apporter une solution", a-t-elle ajouté.

Seuls 11% des Africains étaient entièrement vaccinés au début du mois de février, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Son objectif, fixé pour la mi-2022, est de vacciner 70% de la population des pays du continent, ce qui leur permettrait de se rapprocher du taux de vaccination de l'Europe et d'autres régions développées.

De nombreux pays en développement réclament une suppression des brevets pour les vaccins et les traitements COVID. L'UE estime que les règles existantes permettant aux pays d'accorder des licences aux entreprises locales stimulent la production de manière plus efficace.

L'OMS a aussi annoncé lors du sommet que six pays africains - l'Afrique du Sud, l'Égypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie - étaient devenus les premiers du continent à recevoir la technologie nécessaire pour produire des vaccins à ARN messager.

(Version française Elena Vardon, édité par Jean-Stéphane Brosse)

par Philip Blenkinsop