KAMPALA, 15 janvier (Reuters) - Le président ougandais Yoweri Museveni a reconnu mercredi pour la première fois qu'il apportait un soutien militaire à son homologue du Soudan du Sud, Salva Kiir, confronté à une rébellion de son ancien vice-président.

Des responsables ougandais avaient jusqu'à présent démenti toute implication de leur armée dans les combats au Soudan du Sud. Selon eux, l'Ouganda participait uniquement à l'évacuation de ses ressortissants et à la protection de l'aéroport de Juba et du palais présidentiel.

"L'autre jour, le 13 janvier, (l'armée sud-soudanaise) et des éléments de notre armée ont livré une grande bataille contre ces rebelles à un endroit situé à environ 90 km de Juba", a dit Yoweri Museveni.

"Nous leur avons infligé une grande défaite. Malheureusement, de nombreuses pertes ont été subies dans les rangs des rebelles. Nous avons aussi eu des victimes et aussi des morts", a-t-il ajouté.

Le ministre sud-soudanais de la Défense, Kuol Manyang, a estimé que les effectifs militaires ougandais dans son pays correspondaient à "un bataillon" et qu'ils avaient été déployés pour aider à la mise au pas des rebelles de Riek Machar.

La délégation rebelle aux pourparlers de paix en Ethiopie n'a pas réagi dans l'immédiat. Ces discussions portent sur un cessez-le-feu mais elles ne progressent guère.

(Elias Biryabarema; Bertrand Boucey pour le service français)