"Le reste de cette année, la première moitié de l'an prochain seront difficiles. Nous devons faire très attention en ce qui concerne les actions qui pourraient être prises par les uns et des autres", a déclaré à Reuters Abdullah el Badri à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

"Ce sera une période difficile, très intéressante. Ou bien nous laisserons la récession derrière nous ou la récession reviendra. Je pense que l'économie mondiale a besoin d'un nouveau plan de relance."

Le secrétaire général a aussi estimé que le marché pétrolier semblait accepter un prix compris entre 75 et 85 dollars le baril. A son avis, les prix devraient rester ans cette fourchette pour le reste de l'année.

Abdullah el Badri a toutefois regretté que les objectifs de production fixé par le cartel ne soient pas respectés par ses membres, même si cette tendance n'a actuellement pas d'impact sur les prix.

Il n'a pas voulu dire ce que l'Opep décidera en matière de production lors de sa réunion le 14 octobre. Le cartel produit plus d'un tiers du pétrole mondial.

Les analystes estiment en majorité qu'il ne devrait sans doute pas changer de politique lors de sa réunion d'octobre pour ne pas mettre en péril une économie qui reste fragile, d'autant que les cours restent relativement fermes alors que les stocks sont élevés.

"Je ne peux pas vraiment vous dire au sujet des changements de production", a déclaré Abdullah el Badri.

"Comme nous le voyons actuellement, oui, il y a un problème avec les stocks, il n'y a pas vraiment de respect (des objectifs de production), la conformité est à 53%, même si cela n'affecte pas vraiment les cours."

L'Opep a laissé son plafond de production inchangé depuis près de deux ans. Il avait annoncé une baisse record de production de 4,2 millions de barils par jour en décembre 2008 pour lutter contre une baisse des prix et de la demande.

Alex Lawler, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Nicolas Delame