PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé mardi en début de séance, la hausse des secteurs de la distribution et du pétrole soutenant notamment la place londonienne en dépit de l'annonce d'un nouveau confinement national au Royaume-Uni.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,24% à 5.575,7 points vers 09h15 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,12% mais à Londres, le FTSE avance de 0,26%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,14%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,18% et le Stoxx 600 recule de 0,07%.

Au-delà du soutien apporté par la progression des compartiments de la distribution et du pétrole, la situation sanitaire toujours dégradée en Europe reste un frein pour l'appétit pour le risque en dépit du déploiement de vaccins contre le coronavirus.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi soir un nouveau confinement national alors que le pays est confronté à un variant contagieux du coronavirus.

En Allemagne, le confinement pourrait être prolongé jusqu'à la fin du mois tandis qu'en France, l'allégement attendu des restrictions en janvier est fortement remis en cause.

VALEURS

Le distributeur britannique Next bondit de 8,44%, en tête du Stoxx 600, après avoir fait état d'un repli beaucoup moins marqué que prévu de ses ventes lors de la période recouvrant Noël.

L'ensemble du secteur en profite, l'indice Stoxx de la distribution avançant de 1,24%.

Le compartiment du pétrole et gaz est aussi bien orienté (+1,09%) et met fin à une série de quatre séances consécutives de baisse.

A Paris, Nexity se distingue avec un bond de 7,68% après avoir annoncé un relèvement de ses objectifs financiers fixés pour 2020.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,37%, dans la foulée de Wall Street et alors que le gouvernement japonais doit décider cette semaine s'il déclare l'état d'urgence dans la capitale Tokyo et sa périphérie pour faire face au coronavirus.

Les Bourses de Chine continentale ont été pour leur part mieux orientées, soutenues par la hausse des valeurs liées à la consommation sur fond d'anticipations de mesures de soutien à l'économie.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a avancé de 0,73% et le CSI 300 des grandes capitalisations a gagné 1,91%.

A WALL STREET

Ce sont des considérations essentiellement politiques qui ont pesé lundi sur la Bourse de New York face à l'élection sénatoriale en Géorgie qui se tient ce mardi. Le scrutin est décisif pour déterminer qui des démocrates ou des républicains aura le contrôle du Sénat et donner à Joe Biden des marges de manoeuvre pour son mandat.

L'indice Dow Jones a cédé 1,25% à 30.223,89 points après un record en début de séance à 30.674,28. Le S&P-500 a perdu 1,48%, à 3.700,65 points et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,47% à 12.698,45 points.

Les contrats à terme sur les indices américains signalent pour l'heure une légère hausse à l'ouverture.

CHANGES/TAUX

En dépit du regain de prudence, le dollar recule face à un panier de devises de référence après la fixation du taux pivot du yuan par la banque centrale chinoise à 6.4760 pour un dollar, soit 1% de plus que la précédente fixation et le changement le plus important observé depuis 2005.

Cette décision a alimenté l'appétit pour les devises les plus risquées. Le dollar australien, considéré comme un baromètre du risque qui tend habituellement à suivre le yuan, progresse de 0,74%, non loin d'un plus haut de deux ans et demi touché le dernier jour de 2020.

L'euro avance de 0,23% à 1,2276 dollar, après un pic à 1,2309 la veille.

Sur le marché obligataire, les mouvements sont limités. Le rendement du Bund allemand à dix ans est stable à -0,596% tandis que le taux des Treasuries à dix ans avance de plus d'un point de base, à 0,9315%.

PÉTROLE

Les cours du brut se stabilisent dans l'attente de la reprise des discussions au sein du groupe Opep+ sur le niveau de production pour le mois de février après des négociations infructueuses la veille.

Le baril de Brent est quasi-stable à 51,1 dollars et celui du brut léger américain (WTI) avance de 0,2% à 47,7 dollars.

(Blandine Hénault, édité par Nicolas Delame)

par Blandine Henault