par Caroline Valetkevitch

Vendredi, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a annoncé que l'Union avait passé un accord avec la Grèce sur la procédure à adopter pour la réforme des retraites alors que le ministre espagnol de l'Economie assurait que l'Espagne ne demanderait pas d'aide à l'UE.

La crise de la dette souveraine européenne plombe les marchés depuis plusieurs semaines et elle a déclenché un mouvement baissier sur les marchés d'actions.

L'indice Standard & Poor's 500 affiche un plus bas de 10,3% par rapport à son plus haut de clôture de 2010 touché le 23 avril.

LE VIX EN BAISSE

"Nous avons traversé une période de nervosité et les problèmes ne se sont pas évanouis, mais à l'heure actuelle, les investisseurs sont un peu moins inquiets", a expliqué Fred Dickson de D.A. Davidson.

L'indice de la volatilité du Chicago Board Options Exchange, qui donne la mesure de l'anxiété des marchés, a reculé de 5,82% pour finir à 28,79 vendredi après avoir pris plus de 20% la semaine précédente.

Les trois principaux indices boursiers américains ont terminé la semaine dans le vert, avec un Dow Jones en hausse de 2,8%, un S&P 500 en progression de 2,5% et un Nasdaq qui s'est adjugé 1,1%.

"Je vais voir si l'euro maintient ses gains contre le dollar comme on l'a vu au cours des deux derniers jours", a dit Fred Dickinson.

Mais l'attention des investisseurs se portera également sur la situation des Etats-Unis. Ils ont à coeur de savoir si la reprise est toujours là après une semaine marquée par des indicateurs mitigés.

INDICATEURS EN VUE

Les mises en chantiers et les attributions de permis de construire seront surveillées de près. Les économistes interrogés par Reuters estiment que les mises en chantier devraient montrer un recul de 650.000 unités en rythme annualisé contre 672.000 en avril.

Mais les analystes pensent que la plupart des indicateurs qui seront publiés la semaine prochaine devraient être moins troublants.

"L'idée générale chez les investisseurs est que l'économie continue de se développer, quoiqu'à un rythme très lent et que l'inflation restera faible", a dit Hugh Johnson de Johnson Illington Advisors.

La statistique pourrait montrer que "l'inquiétude est sur le côté de la déflation, pas de l'inflation."

Le gouvernement américain fera part, cette semaine également, de l'évolution des prix à la production et à la consommation pour mai.

Peu chargé en résultats, l'agenda de Wall Street sera dominé cette semaine par la mise en Bourse de CBOE, dernière plateforme américaine indépendante. Le prix de l'introduction devrait être communiqué lundi soir.

FedEx et Best Buy seront parmi les seuls à publier leurs trimestriels.

Mais l'attention des investisseurs devrait également se porter sur les propos que tiendra mercredi le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke sur la réforme du secteur financier.

Les marchés avaient salué la semaine dernière des propos tenus par le dirigeant de la Fed qui avait dit qu'à son avis, la reprise de l'économie était solide et qu'il s'attendait à ce qu'elle se poursuive.

Nicolas Delame pour le service français